voila ce qu'il faut faire en cas de vol de votre becane
PRÉVENIR LA POLICE
Découvrir que l’on s’est fait voler sa moto reste un moment particulièrement désagréable. Partagé entre déception et énervement, on peut parfois rester désarmé face à son emplacement de parking retrouvé vide. Une fois que vous avez un peu digéré la nouvelle, la première chose à faire est de vous rendre au commissariat pour porter plainte. Vous avez 24 heures pour faire enregistrer cette dernière. Mais mieux vaut s’y rendre le plus tôt possible pour être certain de ne pas être accusé d’infractions ou de délits commis par le voleur (excès de vitesse, accidents, délits de fuite, braquage, etc.).
INFORMER SON ASSUREUR
Le délai maximum pour prévenir votre compagnie d’assurance est de 48 heures. Si vous êtes assuré au tiers vous ne serez évidemment pas remboursé. Pour éviter une perte sèche, mieux vaut donc souscrire un contrat vous protégeant du vol. Pour amorcer les démarches, il faut envoyer une lettre recommandée à votre assureur. Elle doit contenir une photocopie du récépissé de la déclaration de vol. Attention aux délais, une lettre envoyée trop tard est un motif de non-remboursement.
LE DÉROULEMENT DE LA PROCÉDURE
Premier cas de figure : Votre moto est retrouvée dans les 30 jours suivant le vol. L’assurance va prendre en charge les frais de récupération et évaluer les dégâts. Si le montant des réparations ne dépasse pas la valeur de la moto, l’assurance prendra tout en charge.
Second cas de figure : Si votre moto n’est pas retrouvée dans les 30 jours, votre assureur va vous indemniser. Vous serez remboursé après que l’assureur a dépêché un expert qui va chiffrer la valeur de votre moto en fonction de la cote officielle.
RELISEZ BIEN VOS CONTRATS
Chaque contrat d’assurance est différent et il faut remplir certaines conditions pour être remboursé (se garer en parking fermé, avoir une alarme, un antivol agréé, faire graver sa moto). Si jamais vous n’en respectez aucune, vous risquez de ne pas être indemnisé. Si vous êtes victime d’un vol avec violence, par exemple, votre assureur ne vous remboursera pas, si ce n’est pas prévu dans votre contrat. De même, si un acheteur potentiel s’est enfui avec votre moto, votre assurance peut considérer que vous l’avez cédée de votre plein gré, et que par conséquent, il n’y a pas eu « soustraction frauduleuse de la chose d’autrui ». Moralité, n’hésitez pas à relire vos contrats dans le détail et à en modifier certaines clauses, quitte à payer un peu plus cher.
EN CAS DE DÉSACCORD
Si vous êtes en désaccord avec l’expert de la compagnie d’assurance, deux solutions s’offrent à vous. Par le dialogue, vous pouvez tenter de faire modifier le rapport d’expertise. Cela est valable si vous disposez d’une moto à laquelle vous tenez particulièrement. Car l’expert change toute pièce marquée. Par exemple, si votre bras oscillant est à peine rayé mais fonctionnel, l’expert le notifié et facture malgré tout son changement ! Voilà comment il est possible de sauver une moto de la procédure RSV (réparation supérieure à la valeur). Si votre désaccord persiste, vous pouvez vous adresser à l’association professionnelle de la compagnie d’assurance qui lui imposera sa décision. Enfin, il est toujours possible de saisir la justice, mais attendez-vous à un combat long et difficile. Si l’affaire porte sur moins de 10 000 €, c’est le Tribunal d’instance qui se chargera du dossier. Au-dessus de cette somme, ce sera le Tribunal de grande instance.
Source moto revue..